La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie sera entendue comme simple témoin le 21 décembre par les juges chargés de l'enquête sur une possible manipulation ayant visé Nicolas Sarkozy avec de fausses listes de comptes de la société Clearstream, a-t-on appris dans son entourage aujourd'hui.Ce sera son deuxième interrogatoire après une première audition de douze heures en novembre 2006, chez les juges d'instruction Jean-Marie d'Huy et Henri Pons.
Michèle Alliot-Marie a été, lorsqu'elle était ministre de la Défense, première intervenante dans ce dossier en faisant confier à un spécialiste du renseignement, le général Philippe Rondot, des vérifications des listings, fin 2003, limitées aux personnels militaires censés être compromis.
Des notes du général Rondot retrouvées après le premier interrogatoire de «MAM» dans un ordinateur montrent aujourd'hui que, contrairement à ce qu'elle avait alors affirmé aux juges, le militaire l'avait informée dès mai 2004 de la remise des listings Clearstream au juge Van Ruymbeke par Jean-Louis Gergorin, vice-président d'EADS.
Michèle Alliot-Marie aurait donc connu très tôt le nom du «corbeau» de l'affaire, sans intervenir, ce qu'elle nie. Les juges examinent désormais plus avant son rôle dans la conspiration prêtée à l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, mis en examen car soupçonné d'avoir été l'instigateur de la remise au juge Van Ruymbeke des listings, où figurait le nom de Sarkozy.
Le 16
Clearstream : Michèle Alliot-Marie entendue comme simple témoin
Article réservé aux abonnés
French Interior Minister Michele Alliot-Marie (R) listens to the speech of France\'s President Nicolas Sarkozy (not pictured) during a meeting with French police and gendarmes at La Defense, near Paris, November 29, 2007. Sarkozy promised in his speech to crack down on \"thugocracy\" he blamed for youth violence this week in a Paris suburb. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) ((Reuters))
par AFP
publié le 14 décembre 2007 à 7h00
Dans la même rubrique