Il se décrit comme «jovial, un peu rond et socialiste», mais ce n'est pas François Hollande. Jeune homme d'appareil, proche conseiller et plume attitrée de Laurent Fabius, Guillaume Bachelay aime à dégainer ce bon mot. Non sans préciser bien vite, et sans rire cette fois, que le rapprochement avec le premier secrétaire du PS, sur le fond, ne l'enchante guère : «Je suis plus idéologue que lui.» Guillaume Bachelay, au-delà, manie volontiers le quolibet, qu'il a facile, bien troussé et souvent assassin. Jusqu'à devenir l'un des fournisseurs officieux les plus prisés, au parti, de ces petites phrases consubstantielles au combat politique, qui, souvent, l'emportent sur les grands mots. Il en a même théorisé l'impact : «La forme brève crée du mouvement et du chaos, réveille l'assistance et relance le jeu. L'humour est l'arme politique la plus efficace. Un peu comme un silencieux.» Du langage au flingage, en somme. «Il a souvent du poison au bout de sa flèche», confirme Anne Hommel, collaboratrice de DSK et amie de l'intéressé. Car s'il se révèle un imitateur de talent, dont les parodies de Ségolène, François, Jack et les autres sont fort prisées de ses camarades, Bachelay, sur les choses sérieuses, ne plaisante plus du tout. «Je ne suis pas le Laurent Ruquier du parti. En politique, je suis un violent. Un brutal.»
Membre du clan des fabiusiens, Guillaume Bachelay aime les scénarios mafieux de Scorsese, De Palma et Coppola, le cynisme min