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Libération

Kouchner vivement critiqué par son homologue libyen

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«S'il ne veut pas nous voir, nous non plus on ne veut pas le voir» déclare le chef de la diplomatie libyenne, Abdelrahman Chalgham, au sujet de Bernard Kouchner.
France\'s foreign minister Bernard Kouchner speaks during a news conference in Beirut\'s airport Decemebr 7, 2007. Lebanon\'s presidential election was postponed again on Friday, despite rival leaders agreement in principle to give the post to army chief Michel Suleiman in a step that would ease the country\'s deep political crisis. REUTERS/ Sharif Karim (LEBANON) (REUTERS)
par AFP
publié le 14 décembre 2007 à 7h00

Le chef de la diplomatie libyenne, Abdelrahman Chalgham, s'en est vivement pris vendredi à Paris à son homologue français Bernard Kouchner et a assuré que les Libyens ne voulaient «pas le voir». «Son absence n'a pas eu d'effet négatif sur la visite. S'il ne veut pas nous voir, nous non plus on ne veut pas le voir», a dit Abdelrahman Chalgham lors d'une conférence de presse au cinquième jour de la visite en France du leader libyen Mouammar Kadhafi.«J'ai rencontré Bernard Kouchner, j'ai signé avec lui des accords, nous avons discuté de plusieurs sujets. Nous nous étonnons aujourd'hui de ses dernières déclarations«, a dit le ministre libyen, qui s'exprimait en arabe. Bernard Kouchner, qui n'avait pas participé au dîner de bienvenue lundi soir au palais de l'Elysée, avait dénoncé mercredi les propos «assez pitoyables» de Mouammar Kadhafi sur les droits de l'Homme en France.
   
«Comment un homme qui nous rend visite, qui mange avec nous, peut-il changer d'avis en arrivant à Paris?», s'est aussi interrogé Abdelrahman Chalgham en rappelant la visite de Bernard Kouchner en juillet à Tripoli, où il avait accompagné le président français Nicolas Sarkozy après la libération des soignants bulgares. «C'est un homme gentil, mais je l'ai entendu à plusieurs reprises faire des déclarations le matin et se rétracter l'après-midi», a encore dit le ministre libyen. Il a en revanche remercié à plusieurs reprises Nicolas Sarkozy, au nom du colonel Kadhafi, pour l'«accueil chaleureux q