A Marseille, le combat des deux G - Gaudin (UMP) contre Guerini (PS) - a commencé. A ma droite, le maire sortant, Jean-Claude Gaudin, a d'abord un petit souci dans ses rangs : le député UMP Guy Teissier se verrait bien en premier adjoint à la place de Renaud Muselier histoire de mieux se positionner pour l'après-Gaudin. Mais Muselier n'a pas l'intention de se laisser dépouiller. La bisbille fait désordre, surtout que Gaudin sait que, cette fois, ce n'est pas gagné d'avance. Pour l'instant, le numéro 2 de l'UMP fait style celui qui travaille, pendant que les adversaires s'agitent. «Le temps de la campagne n'est pas encore venu», assure celui pour qui chaque jour qui passe est une occasion de courir après son troisième mandat. Mais Gaudin prévient : «Je n'ai pas envie d'entrer dans la polémique politicienne. Nous ne sommes pas en état de guerre.»
Dommage: on aurait bien vu une campagne à l'ancienne, avec costards rayés, flingues à la ceinture et candidats balancés dans le Vieux-Port avec des godasses en béton. A la place, pour prendre ses marques, chaque camp a fait un petit coup d'ouverture, symbolique. Gaudin a pris Philippe Sanmarco, un ex-PS, aux analyses souvent futées (trop, peut-être, pour la gauche). Jean-Noël Guerini (PS) a gaulé un gaulliste, l'UMP François Franceschi, ophtalmo richissime qui répare les yeux, ce qui devrait donner une vision au PS. Ex de chez Pasqua, Franceschi a failli se présenter avec Gaudin. Impossible, a-t-il expliqué à l'He