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Libération

«Le sarkozysme n’est pas une doctrine, c’est un narcissisme compassionnel»

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François Hollande a assuré ce jeudi, en présentant ses voeux, que le chef de l'Etat voulait bel et bien «la fin de la durée légale du travail». Et s'est lancé dans une longue tirade hostile au Président.
par A. D. (source AFP)
publié le 10 janvier 2008 à 7h00

Le Président de la République a rectifié le tir sur les 35 heures ? François Hollande, qui présentait ce vœu ce jeudi, n'en a cure : «Je réaffirme ici que l'intention de Nicolas Sarkozy et du gouvernement, ce n'est pas l'assouplissement [des 35 heures, ndlr], il a eu lieu, c'est la fin de la durée légale du travail, qui certes existera toujours dans le code du travail mais à laquelle il sera possible de déroger avec des accords d'entreprise.»

Dénonçant un «pouvoir inquiétant d'abord sur le droit du travail», le premier secrétaire a jugé que «sur la durée légale du travail, Nicolas Sarkozy vient de se contredire. Avant-hier, il en avait sonné la fin [des 35 heures]. Hier, il les a rétablies.» La lettre envoyée récemment par le Premier ministre aux partenaires sociaux «ouvre bien la possibilité d'accords dérogatoires, non pas pour des assouplissements des 35 heures, mais pour le seuil de déclenchement des heures supplémentaires», a relevé le numéro un socialiste, notant que des assouplissements «ont déjà eu lieu» ces dernières années, via des augmentations du contingent d'«heures sup».

François Hollande s'est ensuite lancé dans une tirade hostile au chef de l'Etat. «C'est le président moi je, l'Etat c'est moi, c'est la dérive ultime» du pouvoir présidentiel, a-t-il dit, en référence à la formule «l'Etat c'est moi» attribuée à Louis XIV. «Il capte, capture, picore des références, des concepts, l'essentiel