Le 87, rue du Faubourg-Saint-Denis abrite le siège du Parti des travailleurs, dernière dénomination d'une organisation surtout connue par le pseudo de son fondateur, Pierre Boussel alias Lambert, 81 ans. Les «lambertistes», dit-on, pour désigner cette troisième branche du trotskisme en France qui a aujourd'hui plus de cinquante ans d'existence.Scission. Après la mort de Lénine, Léon Trotski s'oppose à Staline qu'il accuse de dévoyer la révolution. Ses émules, regroupés au sein de la IVe Internationale, créée en 1938, ne cessent, au nom du communisme, de s'opposer au stalinisme. En 1952, en désaccord avec la direction de la IVe Internationale sur la question de l'entrisme dans le PCF, une majorité de trotskistes français, sous la houlette de Pierre Lambert, en sont exclus. Dans les années 60, une scission de l'UEC conduit à la création de la JCR, donnant naissance en 1969 à la Ligue communiste qui adhère à la IVe Internationale. Dissoute en 1973, celle-ci renaît en 1975 sous le nom de LCR, organisation dirigée aujourd'hui par Alain Krivine.
Un troisième groupe revendique l'héritage de Trotski. Fondée en 1940 par David Korner dit «Barta» qui refusait les structures de la IVe Internationale, l'Union communiste internationaliste, devenue Voie ouvrière, connaît son heure de gloire pendant les grèves de 1947 aux usines Renault. Dissoute en 1968, cette organisation renaît un mois plus tard sous le nom de Lutte ouvrière, dont Arlette Laguiller est la porte-parole.
De la IVe Internationale au Parti des travailleurs
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par Liberation.fr
publié le 16 janvier 2008 à 7h00
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