Il jette l'éponge. Michel Rocard a annoncé hier sa démission de la commission Pochard sur la revalorisation du métier d'enseignant, qui doit remettre lundi son rapport au ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos. En cause, la polémique sur la «rémunération au mérite» des professeurs.
Pourquoi avez-vous démissionné ?
Je suis l'objet d'une agression de la part du Figaro, qui me met en cause de façon mensongère. Nous n'avons jamais posé ce problème de la rémunération au mérite, et je ne l'ai personnellement jamais envisagée. Il s'agit de provoquer un conflit à propos du système scolaire. Et aussi de me séparer de la gauche pour avoir participé à cette commission. Je trouve le coup un peu malsain. Je démissionne donc afin que la commission ne soit pas biaisée dans son rapport à l'opinion publique et à l'Education nationale.
Qu'en est-il de cette rémunération au mérite ?
Le rapport de la commission ne pose pas le problème de la rémunération au mérite, mais d'une nouvelle évaluation globale des professeurs et des établissements. Celle-ci pourrait se faire via l'inspection de l'Education nationale, ou même par d'autres méthodes, par exemple une nouvelle grille étudiée par les services du ministère. Il faut inventer un nouveau système pour que les performances des enseignants jouent davantage sur le déroulement de leur carrière. Mais pour revenir à ce rapport, il est modéré, progressiste et procède par étapes.
Ne regrettez-vous pas d'avoir participé à cette commission Pochard ?
Absolument pas. Au contraire, j'ai été heureux d'y participer. En revanche, je présente ma démission avec un certain regret. Mais