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Débat sur le traité de Lisbonne: «bonne nuit les petits» à l'Assemblée nationale

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C’est en séance de nuit que les députés ont débattu du traité de Lisbonne, avant son vote aujourd’hui. L’occasion d’une dernière joute pour ses opposants et d’un numéro d’équilibriste du PS Jean-Marc Ayrault.
par François Vignal
publié le 7 février 2008 à 7h00

«Ce long débat sur l’Europe a commencé en 2005. Il sera soldé ce soir entre 21h30 et une heure du matin»

, lance Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, radical et citoyen au micro de l’Assemblée nationale, hier soir vers 23 heures.

«C’est bonne nuit les petits»

, ajoute-t-il. Car c’est

«en pleine nuit, à la sauvette»

, que le débat sur le Traité de Lisbonne a eu lieu à l’Assemblée la nuit dernière.

«La démocratie vous fait peur»

«Il n'est pas anodin d'inscrire la ratification lors d'une séance de nuit. Le gouvernement fait tout pour escamoter le débat de ce texte», renchérit le député Verts François de Rugy, qui «a voté "oui" en 2005» et demande aujourd'hui un référendum à l'échelle européenne. Le communiste Jean-Claude Sandrier résume quant à lui l'objectif du gouvernement à sa manière : «Faire passer coûte que coûte un texte que les Français n'ont pas voulu.» Un autre député du groupe communiste, Jean-Pierre Brard, attaque la majorité d'un «la démocratie vous fait peur. Ne dit-on pas "Vox Populi, vox Dei ?" Eh bien vous, c'est la voix du capital !»

L'UMP Hervé de Charrette fait lui-même échos aux plaintes de la gauche : «Il faut bien reconnaître que le débat est conduit, avec la volonté du gouvernement, avec une certaine précipitation… Je savais que ça allait faire plaisir à certains», ajoute-t-il en regardant la gauche de l'hémicycle.

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