Votre rival UMP affirme que vous occultez ce qu'il a fait de positif.
Personne ne cherche à nier qu'en treize ans, le maire a fait quelques réalisations ! Il ne manquerait plus que cela, qu'il n'ait rien fait ! Mais il nous dit qu'il a remis Marseille en marche. Et moi je crois que ce n'est pas dans le bon sens. S'il y a quelque chose qui s'est mis en marche, c'est la spéculation foncière !
Comment qualifiez-vous son action ?
Il n'a suivi qu'une politique d'image et de coups, sans s'attaquer aux problèmes de fond. Quarante mille RMistes à Marseille ! 28 % de la population en dessous du seuil de pauvreté ! Et la propreté : le dossier le plus accablant. Il nous sort son slogan : «Mieux nettoyer, moins salir.» Mais ce qui n'a pas été fait pendant treize ans, il va le faire demain ? Soyons sérieux ! Moi je m'engage : la propreté, en six mois. Et les finances ? Ses bons mots ne sont qu'un rideau de fumée qui cache une gestion désastreuse. Une dette de 3 milliards d'euros, contre 1,5 milliard en 1995 !
Le maire vous accuse de vous servir de votre position de président du conseil général pour pratiquer le clientélisme.
Mais c'est un maître en la matière ! Je ne lui arrive pas à la cheville. Quand on est amené à tenir ce genre de propos, c'est qu'on est faible politiquement. En aucun cas je n'accepterai de leçons de ce genre. Le monde associatif reçoit des subventions du conseil général selon des critères bien définis.
Quelle est votre position par rapport au nombre et au cumul de mandats ?
Pour être maire de Marseille, il faut l'être à plein temps. Vous ne pouvez pas assumer les fonctions de maire et de parlementaire. Voilà ma différence avec le candidat UMP. Si je suis élu, je renoncerai au renouvellement de mon mandat au Sénat. Et je m'engage à ne faire que deux ma