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Interview

Guerrin par Gaudin «Il fait du clientélisme à outrance»

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Selon Jean-Claude Gaudin, son adversaire a tendance à utiliser l'argent du conseil général, qu'il préside, dans son propre intérêt plus que dans celui de Marseille, et ne tiendra pas ses promesses.
publié le 9 février 2008 à 2h16
Décrivez-nous votre adversaire.

Jean-Noël Guérini est plus jeune que moi. Il a eu un parcours identique au mien. Cependant, j'ai reçu plus souvent que lui le sacrement du suffrage universel. Je dis cela avec ironie, car il est classé, comme moi, dans la catégorie numéro un des mangeurs d'hostie. Donc, suivant la formule consacrée «Frères et Soeurs dans la charité du Christ, donnez-vous la paix», il nous est arrivé maintes fois de nous la donner.

Mais la campagne est virulente.

Il me semble que parfois, ça dépasse les limites. A force de vouloir casser du Gaudin, il enfonce Marseille. Il ne veut rien retenir de ce qui est positif et parle avec excès de ce qui l'est moins. Ce qui est plus désagréable, c'est qu'il profite de l'argent du conseil général pour faire du clientélisme à outrance, qui frise le communautarisme.

Et vous, vous n'en faites pas, dans les embauches à la mairie ?

J'ai passé mon temps à les limiter ! J'ai titularisé 800 emplois jeunes. Nous ne sommes pas plus vertueux que d'autres. Mais les embauches ont été faites objectivement.

Donnez-nous des raisons pour ne pas voter Guérini.

Un, les promesses qu'il ne pourra pas tenir. Deux, l'absence d'aide financière significative de la part du conseil général [qu'il préside] pour la ville. Trois exemples : l'opéra municipal ? Pas un euro. Les marins pompiers ? Pas un euro. Le tramway ? 3 % du coût total.

Votre adversaire dit qu'il sera «maire à plein temps».

Un mandat de parlementaire est indispensable si vous voulez obtenir des aides pour votre ville. Si vous n'êtes pas au Parlement, vous ne comptez pas.

Vous serez candidat à la présidence du Sénat ?

Pour l'instant, la priorité, c'est d'être réélu à Marseille. Après, je verrai. Je n'ai pris aucune décision dans ce domaine.

Craignez-vous un «effet Sarko» négatif aux municipales ?

Le Président et