Chirac en a sans doute rêvé, mais c'est Sarkozy qui l'a fait. Vendredi matin, le chef de l'Etat inaugurait l'Historial Charles de Gaulle, aux Invalides, à Paris. Une cérémonie en grande pompe devant une brochette de ministres, un parterre de militaires, quelques vieux gaullistes et une flopée de lycéens.
Mais avant de prendre la parole, c'est en compagnie Jacques Chirac qu' il a dévoilé une plaque commémorative à l’entrée du monument.
A l'origine du projet en 2002, l'ancien locataire de l'Elysée a été fortement ovationné à son arrivée. «Il fallait qu'il soit là. Ca ne pouvait pas être autrement, considère Paul Arnaud membre de la fondation Charles de Gaulle. S'il n'était pas venu ça aurait été mal interprété.» Discret dans son costume gris, assis aux côtés de Jean-Pierre Raffarin, Charles Pasqua, Rachida Dati et autres Roselyne Bachelot, il s'est contenté d'écouter son successeur.
Un successeur qui a prononcé un discours de trois quarts d'heure, rendant hommage au gaullisme qui «incarnait quelque chose que la France avait perdu et qu'il était le seul à pouvoir lui rendre», et à Charles De Gaulle décrit comme un homme ne cessant «de regarder vers l'avenir», et non un conservateur.
«Un bon discours purement historique», analyse Alain Constant, auteur d'une thèse sur le Général De Gaulle. Peut-être un peu long pour les nombreux collégiens et l