C'est le genre de match dont tout le monde se passerait, celui que les instances gouvernantes (Ligue nationale de football, ministère des Sports) feraient discrètement disparaître sous le tapis si elles en avaient le pouvoir. La rencontre FC Metz-Stade Malherbe de Caen de samedi marquera le retour de la Ligue 1 au stade Saint-Symphorien, où le défenseur de Valenciennes Abdeslam Ouaddou s'était offert, le 16 février, un aller-retour en tribune pour aller s'expliquer avec un supporteur messin qui l'avait traité de «sale négro».
Que se passe-t-il depuis deux semaines ?
L'affaire Ouaddou fut le point de départ de deux semaines infernales. Le 22 février, au stade Furiani de Bastia, quelques supporteurs corses ont déplié les banderoles suivantes à l'adresse du Burkinabé de Libourne-Saint-Seurin Boubacar Kébé : «Kébé, on n'est pas raciste.» et «.la preuve, on t'encule». Kébé, en fait, n'a pas fait le déplacement en Corse. Pour comprendre, il faut revenir au match aller du 14 septembre à Libourne. Visé par des insultes racistes proférées par des supporteurs bastiais, Kébé leur adresse un bras d'honneur. et est expulsé du terrain par l'arbitre.
A la suite de cette affaire, la Ligue prend une décision sans précédent : elle sanctionne sportivement le Sporting Club de Bastia en lui retirant un point. Une sanction confirmée en appel, puis par le Comité national olympique et sportif français. D'où les banderoles, qui pousseront la Ligue à ouvrir une instruction. Par ailleurs, la rencontre Lyon-Metz du 23