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Libération

Racisme. Metz en première ligne

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Premier match samedi au stade Saint-Symphorien après les débordements racistes de février.
publié le 1er mars 2008 à 2h32

Quand le directeur de la sécurité d'un club de foot se retrouve en première ligne face aux médias, cela n'annonce rien de bon. C'est ce qui arrive au FC Metz, dernier de la Ligue 1 (avec le total famélique de 12 points et deux victoires en 26 matchs), qui reçoit Caen, samedi soir, pour le compte de la 27e journée de championnat. Jacky Ancel, responsable de la sécurité du stade Saint-Symphorien, a passé la semaine à répondre à des interviews. Avec la crainte «qu'on jette l'opprobre sur le club à cause de quinze imbéciles» : «Je ne voudrais pas qu'on fasse un amalgame gênant qui laisse à penser qu'il n'y a que des cons à Metz.» Le club est en pleine tempête médiatique suite aux doubles débordements racistes de certains de ses supporteurs (lire page 2). Christophe H., l'agent de sécurité qui avait insulté Abdeslam Ouaddou, comparaîtra en correctionnelle le 18 mars. La préfecture l'a interdit de stade pour trois mois, et le club a porté plainte contre lui. «Un témoin l'a désigné comme auteur des injures à la mi-temps, on l'a sorti du stade et on l'a remis à la police», raconte Jacky Ancel.

«35 % d'imbéciles». A la fin du même match contre Valenciennes, deux frères avaient caillassé le bus des supporteurs adverses et blessé un enfant. En comparution immédiate, ils ont écopé de neuf mois de prison, dont six avec sursis, et ont été interdits de stade pendant cinq ans. A Lyon, outre un bras tendu et un «Sieg Heil», une chanson à co