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Libération

A Marseille, le moral de la gauche se regonfle

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Le ralliement du Modem à Guérini fragilise la position de Gaudin.
publié le 11 mars 2008 à 2h40

C'est son heure de gloire : jusqu'ici, Jean-Luc Bennahmias (Modem) se plaignait qu'on ne parlait pas assez de lui. ça y est : il est momentanément au centre des débats. Pourtant, il n'a obtenu dimanche que 5,54%, en deçà de ses objectifs. «Je ne joue pas les gros bras.» Mais pour les autres, ça peut être décisif.

Hier, le leader du Modem marseillais rencontre Jean-Noël Guérini (PS) et Jean-Claude Gaudin (UMP). Devant le maire sortant, l'ex-Vert sort une exigence qu'il sait impossible à satisfaire : un moratoire sur l'incinérateur que Gaudin fait construire à Fos-sur-Mer. Donc, ce sera la gauche, avec laquelle il fusionne dans la soirée. «Guérini a fait les meilleures offres. Ce n'est pas une surprise.» Bennahmias réclamait un groupe (cinq élus) et des engagements de programme. Il les obtient. Jean-Noël Guérini l'annonce, tout sourire. Après la relative déception de dimanche soir, la fusion regonfle le moral du leader de la gauche.

Fanfarronnades. Hier, il a aussi gagné le soutien de la liste gauche radicale (5% des voix), qui indique : «Tout le monde voit qu'il y a une possibilité de battre Gaudin. Cette occasion, il ne faut pas la laisser passer !» Sera-ce suffisant ? Pour y croire, oui. Patrick Mennucci (PS) : «Gaudin n'est pas aussi bien qu'il le dit. Il fait ses fanfaronnades. Mais les bons maires sont élus au premier tour ! 60% des Marseillais n'approuvent pas sa politique, alors qu'il nous raconte qu'il est le roi de Marsei