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L'UMP a les yeux rivés sur Marseille

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Pour que le PS prenne la ville, Guérini et Mennucci doivent l'emporter dans le 3e et le 1er secteur.
publié le 15 mars 2008 à 2h43

Le sort de Marseille se joue là. Et il pourrait tenir à un point, c'est-à-dire 300 voix, qui décideront dimanche si ce 3e secteur (IVe et Ve arrondissements) passe à gauche, et la ville avec, à condition que le PS gagne aussi le 1er secteur (Ier et VIIe). Jeudi, Jean-Noël Guérini (PS) a prévenu : «J'ose espérer que dans le 3e secteur, les listes sont parfaites et pas bidouillées. J'attends de voir dimanche.»

Le 3e secteur, c'est le territoire de Bruno Gilles, maire UMP et troisième sur la liste de Renaud Muselier, le premier adjoint de Jean-Claude Gaudin. Son grand-père était SFIO, il vote maintenant à Saint-Pierre, le cimetière marseillais, à deux tombes de Gaston Defferre. «Par-dessous, ils peuvent se serrer la main.» Bruno Gilles a commencé la politique en 1983, en collant des affiches. «Tous les soirs, on se battait. Mais ça restait d'homme à homme.» Vingt-cinq ans plus tard, il continue de «tapiner» son secteur pour «faire cracher les bureaux de vote». Le soir, il s'endort «en costume, épuisé». «Il faut remobiliser, il y a encore un peu à gratter. Au final, je vois du 51/49, ou 50,5/49,5.»

Sondage. Pour faire basculer Marseille, la gauche doit reprendre le 1er secteur, qui semble gagnable pour Patrick Mennucci (PS). Dans le 3e, Jean-Noël Guérini compte 1 503 voix de retard sur Renaud Muselier. Un écart conséquent, qui a surpris Bruno Gilles, qui rend grâce à un sondage qui, quelques jours avant le prem