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Selon Estrosi, «plus personne ne réfléchit à l'UMP»

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Dans «L'Express» à paraître jeudi, le nouveau maire de Nice critique ouvertement l'évolution de son parti et sa gestion par Patrick Devedjian.
par A. D.
publié le 26 mars 2008 à 7h00

«Je suis inquiet quand je vois que, dans nos fédérations, plus personne ne réfléchit, plus personne ne travaille.»

Ce sont les propos de l’ancien pilote de moto Christian Estrosi, qui s’alarme de l’état de l’UMP, dix mois après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.

Dans une interview à paraître jeudi dans L'Express, ce proche de Nicolas Sarkozy, qui a démissionné de son poste de secrétaire d'Etat de l'outre-mer pour se consacrer à la mairie de Nice, désigne le coupable de cet immobilisme: Patrick Devedjian, le secrétaire général de l'UMP. Selon Estrosi, «il a commis beaucoup de maladresses, il n'a pas su créer de synergies entre les différents acteurs de notre mouvement.»

Le nouveau maire de Nice regrette également son ancien mentor: «Avec Nicolas Sarkozy, chacun jouait la bonne partition […]. Aujourd'hui, cet orchestre a disparu car il n'y a plus de chef d'orchestre.» Avant d'ajouter, dépité: «Nous ne faisons plus bouger aucune ligne, nous ne portons plus aucun message, nous n'apportons plus aucune proposition concrète».

Selon Estrosi, «l'UMP a besoin de retrouver l'espace de liberté et de confrontation d'idées qu'avait su lui donner Nicolas Sarkozy avant son élection». Pour ce faire, le maire de Nice entend, au sein du parti, «être un de ceux, sous une forme ou sous une autre, qui seront les gagnants d'un retour aux fondamentaux que Nicolas Sarkozy nous a légués: l'ouverture, la réforme, le mouvement perma