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Libération

Martin Hirsch défend son plan anti-pauvreté face à Fillon

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Martin Hirsch estime que «trois milliards d’euros pour deux millions de pauvres en moins, c’est rentable» et pousse pour maintenir le calendrier du Revenu de solidarité active (RSA), qui a du plomb dans l'aile.
par F.V.
publié le 3 avril 2008 à 7h00

Le Revenu de solidarité active (RSA), mesure phare du gouvernement pour lutter contre la pauvreté, semble avoir du plomb dans l'aile. Mais son promoteur, Martin Hirsch, entré au gouvernement comme Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, entend le défendre, en dépit du bémol formulé mardi par François Fillon, qui le trouve «trop coûteux».Ce matin dans le Parisien/Aujourd'hui en France, Martin Hirsch défend le coût de la mesure. Il estime que «trois milliards d'euros pour deux millions de pauvres en moins, c'est rentable». Mardi, sur l'antenne de France Inter, le Premier ministre était moins enthousiaste: «Il y a d'autres alternatives, on est en train de travailler avec Martin pour voir comment mettre en oeuvre ce principe sans augmenter les dépenses publiques», a-t-il affirmé. Traduction de «Martin» dans le Parisien: «Il souhaite que je redouble d'imagination pour trouver les voies et moyens pour faire passer le gros bébé». Un gros bébé qui vise à encourager le retour à l'emploi des bénéficiaires de minima sociaux en permettant le cumul des revenus de solidarité et des revenus du travail.

«Je ne veux pas perdre de temps en 2008»

Reconnaissant que le RSA se trouve à «une étape difficile», Hirsch précise le message que lui a fait passer Fra