Le président du Conseil national des associations familiales laïques, membre de l'Union nationale des associations familiales (Unaf), pense que les mesures du gouvernement vont «paupériser les couches moyennes de la société». Selon lui, «On assiste à un effeuillage progressif» de l'Etat providence, qui pourrait entraîner «un mouvement d'envergure de type mai 68».Après la cacophonie gouvernementale sur la carte famille nombreuse de la SNCF, avez-vous le sentiment que l'annonce s'est faite dans la précipitation ?
C'est le moins qu'on puisse dire. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas mesuré l'impact que ça pouvait avoir, le nombre de familles touchées. Et cela vient à la suite d'une accumulation de mesures qui touchent le pouvoir d'achat et les prestations familiales.
La secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano explique que la carte devrait être remplacée par des «produits commerciaux». Ce n'est pas possible pour vous ?
Nous préférons que ce soit fléché «politique familiale». Nous sommes en phase avec l'Unaf, dont nous faisons partie, sur ce sujet. Si c'est un simple contrat avec la SNCF, il peut être remis en cause en fonction des résultats de l'entreprise. Je sais qu'elle a été bénéficiaire en 2007, mais ce n'est pas une solution durable. La carte doit faire partie des éléments de la politique familiale.
Carte famille nombreuse: «Il y a une casse de l’Etat providence»
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par Propos recueillis par François Vignal
publié le 11 avril 2008 à 7h00
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