«Le marché du travail, ça ne marche pas comme au régiment, à cinq heures tout le monde dans la cour! C'est plus subtil que ça». Cet avertissement au sujet du projet du gouvernement d'introduire un système de sanctions pour les chômeurs est signé du président du Conseil pour l'emploi, les revenus et la cohésion sociale (CERC), qui n'est autre que Jacques Delors.Interrogé sur le projet du gouvernement, Jacques Delors a indiqué, en marge d'une audition devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, qu'il n'était «pas contre, mais c'est une question d'application nuancée». «L'idée est de stimuler la recherche d'emploi mais encore faut-il savoir à qui vous vous adressez: la situation n'est pas la même si vous êtes un cadre aux qualifications très recherchées, ou si vous êtes un ouvrier qui a le sentiment d'avoir été dépouillé de toute sa qualification après un licenciement», souligne l'ancien président de la Commission européenne.
Services à la personne: les avantages fiscaux «trop larges» selon Delors
Par ailleurs, Jacques Delors estime que les «avantages fiscaux» accordés par l'Etat sur l'emploi de services à la personne sont «trop larges» et doivent être «restreints». «Actuellement, plus on est riche, plus c'est intéressant», a critiqué l'ancien ministre socialiste, en relevant qu'i
Delors: «Le marché du travail, ça ne marche pas comme au régiment»
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par afp
publié le 30 avril 2008 à 7h00
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