Séance mouvementée à l'Assemblée cette après-midi. Dès le début de son intervention, Eric Besson, secrétaire d'Etat à la prospective, s'est fait malmener. Interrogé à l'occasion de la séance des questions au gouvernement, l'ex-socialiste devait répondre au député UMP Gérard Millet sur son projet France 2025. Mais ses propos ont rapidement été couverts par les députés socialistes qui l'interpellaient en criant «traître» ou «félon».Le bruit a redoublé lorsqu'Eric Besson, citant Tony Blair, a déclaré: «La mondialisation est une chance pour les pays en mouvement, un risque pour les pays immobiles.» Le président de l'assemblée nationale, Bernard Accoyer, a dû intervenir à plusieurs reprises, sans succès.
Pour Eric Besson, pas de doute, c'est François Hollande qui était à l'origine du mouvement et il s'en est prit au premier secrétaire du PS l'accusant d'avoir demandé aux socialistes de réagir. Invité dimanche sur Canal+, Eric Besson avait en effet dénoncé le bilan du socialiste: «Il a hérité du PS et va rendre la SFIO.»
Il n'en fallait pas plus aux députés socialistes pour quitter l'hémicycle. Arnaud Montebourg et Aurélie Filipetti, porte-parole du groupe, sont partis en faisant des gestes de dégoût. Christian Paul s'est approché du banc du gouvernement pour lancer: «On n'a pas de leçons à recevoir d'un traître.»
Eric Besson était quasiment inaudible mais il a continué ses critiques à l'encontre de son ancien parti. «Vo
Eric Besson allumé par les socialistes à l'Assemblée
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par Liberation.fr avec AFP
publié le 30 avril 2008 à 7h00
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