La CGT et la CFDT, les deux principaux syndicats français, ont défilé ensemble jeudi pour la première fois depuis 2003 dans les principales villes du pays pour la Fête du Travail, prologue d'un mois de mai où sont prévus de nombreux mouvements sociaux sur le pouvoir d'achat, les retraites ou les suppressions de postes dans le secteur public.
Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, et François Chérèque, son homologue de la CFDT se sont retrouvés en tête de la marche qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes jeudi après-midi à Paris.
D'autres organisations, comme l'Unsa, la FSU et Solidaires s'étaient associées à la manifestation, mais Force Ouvrière a fait cortège à part jeudi matin à Paris, de même que la CFTC qui avait choisi d'organiser son propre défilé.
"Il ne faut pas se leurrer, il y a des différences entre les organisations syndicales, y compris sur un dossier comme celui des retraites", a déclaré sur France Info Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, lors du défilé de son organisation.
La quasi-totalité des syndicats de salariés ont toutefois prévu de faire cause commune le 22 mai lors d'une journée nationale d'actions et de manifestations contre la nouvelle phase de réforme des retraites.
Quarante ans après les évènements de Mai-68, immortalisés par les affrontements entre policiers et étudiants sur le pavé parisien mais aussi par le plus important mouvement social en France depuis la Seconde guerre mondiale, la cote des syndicats est élevée dans l'opinion.
Se