Après des mois de relations en dents de scie, Nicolas Sarkozy a multiplié les oeillades en direction d'Angela Merkel lors de la remise du Prix Charlemagne à la chancelière allemande pour son engagement européen.
Chargé de prononcer l'éloge de la dirigeante allemande, distinguée pour son travail en faveur du nouveau traité de l'Union, le président français a démenti tout froid - diplomatique ou personnel - avec son homologue, faisant parfois s'esclaffer le public de l'Hôtel de ville d'Aix-la-Chapelle.
La version écrite de son allocution évoquait, entre autres, la future Union pour la Méditerranée, principale source de tension entre Paris et Berlin pendant l'hiver, mais il n'en a pas dit un mot, se cantonnant à un registre très personnel, au risque d'en faire un peu trop.
"La presse parle beaucoup de notre couple", a-t-il remarqué en se tournant vers l'époux d'Angela Merkel, Joachim Sauer, qu'il a appelé "M. Merkel", le nom du premier mari de la chancelière dont elle a divorcé.
"Je voudrais lui dire de ne pas croire ce qu'écrivent les journaux. J'aime Angela Merkel beaucoup plus que ce qu'ils disent", a-t-il assuré.
"En douze mois (...) nous nous sommes vus douze fois et compte tenu de son emploi du temps, je suis prêt - M. Merkel - à comparer nos agendas. Angela et moi nous formons un couple harmonieux!", a-t-il insisté.
A l'orée d'un mois de mai revendicatif en France - des lycéens aux syndicats en lutte contre la réforme des retraites - Nicolas Sarkozy a vanté la "culture du cons