La droite s'emmêle sur les 35 heures et la question de leur suppression. Ségolène Royal saisit l'occasion pour marquer sa différence. Elle a jugé hier soir que les 35 heures sont un «acquis important», tout en estimant que la seconde loi a été souvent «brutale», et a exhorté la droite à cesser de les prendre pour «bouc émissaire».«Les 35 heures sont un acquis important», a déclaré l'ex-candidate à la présidentielle, lors d'un point de presse à son QG parisien. «On sait très bien que la seconde loi sur les 35 heures a été souvent brutale et a entraîné des problèmes importants dans les hôpitaux et dans certaines entreprises, où notamment les travailleurs pauvres ont vu leurs conditions de travail se dégrader, lorsque les 35 heures ont été mal appliquées», a-t-elle argumenté.
«Bien sûr, il faut continuer à y travailler» et faire «en sorte que la diminution du temps de travail soit un progrès social pour tous et non pas une régression sociale», a-t-elle poursuivi. Cependant, pour Ségolène Royal, le «problème le plus grave», ce ne sont pas les 35 heures mais «les salariés qui n'ont même pas les 35 heures».
«Il y a eu promesse au plus niveau de l'Etat» toujours pas tenue, selon la présidente de Poitou-Charentes. «Le problème du travail précaire et du chômage à temps partiel des caissières, des
Royal reproche à la droite de faire des 35 heures un «bouc émissaire»
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par afp
publié le 20 mai 2008 à 7h00
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