Les deux se ressemblent. Mais cherchent à se différencier. Il faut cliver, pour mieux rassembler. Alors que Bertrand Delanoë a défendu la conjonction du libéralisme et du socialisme, plaçant son curseur politique sur la droite du Parti socialiste, Ségolène Royal choisit, ou plutôt profite de l'occasion, pour donner un petit coup de barre à gauche à son discours.«Il n'y a pas besoin d'aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire. On sait ce que cette idéologie recouvre (…) Le libéralisme a déjà fait des dégâts considérables», a déclaré Ségolène Royal en recevant la presse dans ses bureaux du Boulevard Raspail à Paris. Et la socialiste de mettre quasiment dans le même sac les gros patrons, Sarkozy et Delanoë: «On apprend en même temps que les patrons du CAC 40 ont augmenté leurs revenus de 54% et que l'on s'apprête à supprimer la prime pour l'emploi pour 2,5 millions de salariés petits et moyens (…) Le capitalisme détruit les hommes et les femmes (…) C'est ça, le libéralisme», a déclaré l'ex-candidate PS à l'élection présidentielle.
Elle dénonce dans cette idéologie «des concepts qui sont à la source même des malheurs et des désordres du monde». «Désolée, je ne partage pas cette façon de parler», a-t-elle ajouté, évoquant «un vrai clivage» et récusant qu'il s'agisse de «postures». Selon Ségolène Royal, ce «n'est pas exac
Royal accuse Delanoë «d’aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire»
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par Liberation.fr (avec source AFP)
publié le 27 mai 2008 à 7h00
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