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35 heures: Xavier Bertrand «assume ses divergences» avec les syndicats

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«Il y a le temps de la démocratie sociale et celui de la responsabilité politique», fait valoir le ministre du Travail, alors que les syndicats dénoncent un passage en force du gouvernement.
par afp
publié le 29 mai 2008 à 7h00

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a déclaré qu'il «assumait totalement ses divergences» avec les partenaires sociaux concernant le temps de travail, affirmant qu'il ne cherchait pas à les «piéger» et qu'il restait dans «une logique de dialogue».«J'assume totalement nos divergences sur le temps de travail, où nous avons annoncé la couleur dès la campagne électorale. Je respecte les partenaires sociaux, je ne suis pas là pour polémiquer. La surenchère verbale ne fait pas de bien au dialogue social», a-t-il dit devant l'Association des journalistes d'information sociale (Ajis). Pour le ministre, «il faut accepter de ne pas être d'accord sur tout: nous avons respecté l'esprit et la lettre de la position commune sur la représentativité et le financement syndical, sur le temps de travail ce n'est pas une surprise que nous allions plus loin».
 
«Je suis toujours dans une logique de dialogue. Le texte va être présenté aux partenaires sociaux, je suis prêt à recueillir avis et suggestions», a-t-il cependant ajouté. A la question de savoir si les syndicats se sont fait piéger, Xavier Bertrand a rétorqué: «Piéger certainement pas, les points étaient sur la table mais ils n'ont pas l'intention de bouger sur le sujet». Et si le gouvernement laissait les partenaires sociaux négocier sur le temps de travail, «ce serait un an de trop pour nombre d'entreprises bloquées par la logique des 35 heures imposées»