Le gouvernement passe en force sur les 35 heures. Les syndicats s'étranglent. Pour la CGT, il va «falloir mobiliser les salariés». Une action intersyndicale est déjà envisagée «courant juin». Selon la CFDT, le gouvernement «renie ses engagements» pour la transcription de la position commune sur la représentativité syndicale, exprimant son «profond désaccord» sur le temps de travail.Le gouvernement «privilégie une approche idéologique du temps de travail. Il impose une réécriture unilatérale de la loi sur les 35 heures. Les partenaires sociaux sont en droit de douter de ses propos sur la place du dialogue social», juge la CFDT, qui parle de «profond mépris à l'égard des partenaires sociaux».
L'avant-projet de loi sur la démocratie sociale «réduit considérablement les garde-fous existants» sur le temps de travail, notamment en élargissant «le pouvoir unilatéral de l'employeur» et en favorisant dans plusieurs cas l'accord d'entreprise au détriment de l'accord de branche, ajoute encore le syndicat, qui craint une détérioration des conditions de travail, notamment parce que «les repos compensateurs sont revus à la baisse» et car «beaucoup de salariés pourront être tentés d'accepter des conditions de travail détériorées dans un contexte où concurrence et coût du travail sont utilisés comme moyens de pression par les employeurs».
Côté CGT, on vise donc la mobilisation. Sel
Levée de boucliers des syndicats sur les 35 heures
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par afp
publié le 29 mai 2008 à 7h00
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