Comment va la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) ? Mal, si on en croit le rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) datant du 30 novembre 2007, et rendu public samedi. MPM en débattra lors de sa prochaine séance, et la matière s’annonce explosive. Selon la CRC, la gestion des années Gaudin (2001-2006) a provoqué une fragilité financière préoccupante, avec notamment une dérive dans le coût de la collecte des déchets. On comprend mieux pourquoi Marseille est sale. 57 % des 3 700 agents de MPM sont affectés à la propreté des 18 communes, mais «l’insuffisance du temps de travail» et «l’inadéquation de certains moyens matériels» provoquent autant de «dysfonctionnements». Le système du fini-parti, qui permet aux agents de partir une fois le travail terminé, «a conduit à des temps de travail de plus en plus réduits». Ainsi, les tournées de nuit dans certains arrondissements ne durent que 3h30, au lieu des 7 heures légales. Ce qui n’empêche pas les agents de toucher une «prime de propreté» négociée, fin 2004, à 2 070 euros par an, soit 160 % d’augmentation en deux ans. Le tout provoque un coût de plus en plus élevé, qui «ne semble pas s’expliquer par une amélioration notoire du fonctionnement de la collecte». Dans certains arrondissements, la note a doublé, voire triplé, entre 2003 et 2005. Au total, MPM ne peut même pas chiffrer la facture exacte pour la gestion des déchets et la CRC doit lui rappeler «la nécessité de disposer d’informations exactes». Il
Collecte des déchets : la Chambre régionale des comptes soulève le couvercle
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par Michel Henry
publié le 4 juin 2008 à 3h49
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