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«Laissez-le passer, c'est M'sieur Hollande...»

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Choses vues et entendues au sein de la délégation des chefs de partis qui accompagnait le président de la République à Beyrouth. Un geste d'amitié envers le Liban, selon eux. Une bonne bonne opération pour Sarkozy, en tout cas...
par Antoine Guiral, envoyé spécial à Beyrouth
publié le 7 juin 2008 à 7h00

Ils sont arrivés en rang serrés sur le tarmac de Beyrouth. Partis au milieu de la nuit de Paris dans le même avion, les dirigeants des principaux partis français se sont posés au Liban quelques minutes avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy.François Hollande (PS), François Bayrou (Modem), le trio UMP — Patrick Devedjian, Jean-Pierre Raffarin et Jean-François Copé —, Marie-Georges Buffet (PCF) ainsi que la verte Cécile Duflot et le radical Jean-Michel Baylet ont été conviés par le chef de l'Etat à se joindre à lui pour apporter le soutien de la France au nouveau président libanais, Michel Sleimane. Une première.

Que se sont-ils dits durant le voyage? «A quatre heures du matin, on dort…», plaisante François Hollande à sa descente d'avion. Pressé de questions, il en oublie sa sacoche et se retourne brusquement: «Attention… je ne voudrais qu'on croit que c'est une bombe!» François Bayrou, quelques mètres à côté, explique qu'il n'est «pas tombé de la dernière pluie mais que la question de la récupération politique (par Nicolas Sarkozy) n'est pas le sujet».

A tour de rôle, ils évoquent à propos de leur présence «un geste d'unité nationale», «un signe d'amitié au Liban»… Rajoutée en dernière minute à la liste des convives après avoir protesté la veille de ne pas avoir été invité, la chef de file des Verts, Cécile Duflot, rappelle que le parti vert du Liban est le seul «à mélanger toutes les confessions». Quant au secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, il la