L'affrontement Royal-Delanoë, en vue de la succession de François Hollande à la tête du PS, prend des allures de guerre de position. Cette fois, il est question d'alignement. Samedi, lors d'un déplacement à Bordeaux, Ségolène Royal a appelé à «prélever les profits de Total, qui sont un bien collectif», afin d'investir «80% de ces profits dans les énergies renouvelables» et de «préparer l'après-pétrole». Rien d'étonnant: depuis que Bertrand Delanoë a revendiqué être à la fois «libéral et socialiste», la présidente de Poitou-Charentes a décidé de donner à son discours des accents plus gauchisant.Mais Bertrand Delanoë, ne voulant sûrement pas se laisser enfermer à la seule droite du PS, a choisi lui aussi de prendre pour cible Total. Invité hier soir du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a aussi appellé à «taxer» l'entreprise. Tout en faisant dans la surenchère: «Total, ce n'est pas possible qu'ils se goinfrent» ainsi et «qu'ils gagnent à ce point de l'argent sur une crise terrible» sans que «d'une certaine manière on ne les taxe pas plus», a lancé le maire de Paris.
«Ils gagnent très bien leur vie et de mieux en mieux, surtout en ce moment», a encore insisté Bertrand Delanoë qui «croit normal» d'êt
Total: quand Delanoë s'aligne sur Royal
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par F.V. (avec source AFP)
publié le 9 juin 2008 à 7h00
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