La majorité sénatoriale a refusé hier soir d'accorder un droit de vote aux étrangers pour les élections locales dans le cadre du projet de loi de réforme des institutions. Les sénateurs ont aussi infligé un camouflet au gouvernement en refusant d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, prévue également dans la réforme des institutions.Pour le droit de vote des étrangers, plusieurs amendements déposés par les sénateurs socialistes, verts, communistes et radicaux de gauche ont tous été repoussés par la majorité avec l'appui du gouvernement. Cette question a suscité un long débat au cours duquel Rachida Dati a vivement attaqué la gauche l'accusant de ne pas avoir tenu ses promesses. «François Mitterrrand et Lionel Jospin l'avaient mis dans leurs engagements de campagne, celà n'a jamais été mis en oeuvre» alors que «Nicolas Sarkozy n'a pas pris d'engagement là dessus» alors «nous n'avons pas de leçons à recevoir de la gauche», a-t-elle déclaré.
«Nous défendons nos convictions et c'est notre droit le plus élémentaire» a répondu Bernard Frimat (PS). Il a affirmé que la gauche «n'avait pas pu avancer» parce qu'elle s'est heurté «au veto du Sénat à chaque fois». Il a notamment cité une proposition de loi du député Vert Noël Mamère accordant le droit de vote aux étrangers adoptée en 2005 par l'Assemblée mais que le Sénat n'a jamais accepté d'inscri
Le Sénat s'oppose au droit de vote des étrangers aux élections locales
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par AFP
publié le 19 juin 2008 à 7h00
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