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François Fillon ne s'estimerait pas désavoué par un rejet de la réforme des institutions

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«Si quelqu'un sortait affaibli d'un échec de cette révision, ce serait d'abord le parti socialiste», estime le Premier ministre à la veille du Congrès de Versailles.
par AFP
publié le 19 juillet 2008 à 7h00

François Fillon affirme qu'il ne s'estimerait pas "désavoué" par un rejet de la réforme des institutions, lundi, au Congrès de Versailles, laissant ainsi entendre qu'il ne démissionnerait pas de Matignon dans cette hypothèse, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"Il faudra au Congrès une majorité des 3/5èmes (des suffrages exprimés des parlementaires). Je serais désavoué si j'étais désavoué par la majorité. Ce qui ne sera pas le cas. Le président est président pour encore quatre ans, et le gouvernement est là tant que le président lui fait confiance", souligne le Premier ministre.

"Un gouvernement met en cause sa responsabilité quand sa majorité lui refuse les moyens de fonctionner. Ce n'est pas le cas en l'occurrence. Si quelqu'un sortait affaibli d'un échec de cette révision, ce serait d'abord le parti socialiste", affirme-t-il.

Refusant "d'envisager" l'hypothèse d'un rejet du texte, François Fillon souligne qu'il aura fait, "avec Nicolas Sarkozy", "tout ce qui est en (leur) pouvoir pour assurer la réussite" de la réforme. "On aura fait notre devoir. Si les défections dans la majorité devaient être importantes, évidemment cela me poserait des questions, mais j'en doute. Je pense que la majorité sera rassemblée", ajoute-t-il.

Interrogé sur le fait de savoir si le chef de l'Etat lui "ferait porter le chapeau en cas d'échec", le chef du gouvernement répond: "ce n'est pas son genre!"

"C'est une réforme que nous avons portée ensemble. A laquelle nous avons consacré beaucoup de