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Libération

Réforme des institutions: dernières manoeuvres pour convaincre les récalcitrants

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Coups de téléphone, entretiens, interviews, le président Sarkozy tente d'amadouer les députés à la veille du Congrès de Versailles.
par AFP
publié le 20 juillet 2008 à 7h00

Le président Nicolas Sarkozy a mis jusqu'au bout tout son poids dans la balance pour l'adoption de ce qui constitue l'un de ses projets majeurs, la réforme des institutions, examinée lundi par le Congrès réuni à Versailles.

Grande interview au Monde cette semaine avec dernières tentatives pour amadouer un Parti socialiste plus que jamais déterminé à dire "non", entretien avec le patron du PS François Hollande, rencontre avec les députés UMP à l'Elysée, coups de téléphone aux récalcitrants de son camp... Même pendant l'un des rares moments de repos qu'il s'est accordé de jeudi soir à dimanche à Marrakech, le chef de l'Etat a continué à faire fonctionner son téléphone portable.

Une dizaine de "nonistes" à l'UMP

Pour être adoptée, la réforme, dont les grandes lignes sont approuvées par une majorité de Français selon un sondage, doit être entérinée par les 3/5e des suffrages exprimés du Congrès (Assemblée et Sénat réunis). Il faudrait à Nicolas Sarkozy pouvoir compter sur tous les parlementaires de sa majorité, plus l'abstention de quelques autres. Or, outre la gauche qui, en bloc, rejette le projet (sauf Jack Lang, qui a fait partie de la commission Balladur sur cette réforme), l'UMP compte dans ses rangs une dizaine de "nonistes".

Le chef de l'Etat a réussi à en faire changer d'avis quelques-uns comme les chiraco-villepinistes Georges Tron et Hervé Mariton ou encore Bernard Debré, fils du père de la Constitution de la Ve République, Michel Debré. D'autres restent