Le Parlement réuni en Congrès à Versailles a adopté lundi la réforme des institutions par 539 voix contre 357, soit une seule voix de plus que la majorité requise des 3/5èmes des suffrages exprimés. Sur les 906 parlementaires, 905 ont voté, dont 896 suffrages exprimés, ce qui établissait la majorité requise à 538 voix. Le camp des oui a obtenu 539 voix et celui des non, 357.«Merde, c'est pas vrai !»
Un «oh» de surprise a accueilli ce résultat dans l'hémicycle de l'aile du Midi du Château de Versailles avant que les élus de la majorité se lèvent et applaudissent. «Merde, c'est pas vrai !», s'est exclamé un membre du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Le patron des députés Jean-François Copé a souligné que «souvent, les très grandes réformes de notre pays ont été adoptées à une voix», dans une allusion à l'amendement Wallon qui, en 1875, a définitivement instauré (à une voix près) la République.
A la question de savoir si «c'est la voix de Jack Lang» (PS) qui a fait la différence, Jean-François Copé a répondu: «j'aurais aimé que plus de socialistes votent la réforme. Je dis merci à Georges Tron (député UMP villepiniste tenté par le "non" et qui s'est finalement rallié au "oui") et pourquoi pas à Jack Lang». Ce dernier avait annoncé dans la matinée qu'il voterait la réforme. Le député Arnaud Montebourg (PS) a, lui, fustigé «l'avènement de la monocratie à une voix», critiquant sans le citer nommément M. Lang, «une voix (pour le oui) e
La réforme des institutions adoptée de justesse
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par AFP
publié le 21 juillet 2008 à 7h00
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