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Libération

Institutions: victoire «étriquée» pour Sarkozy, mais victoire quand même

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La réforme de la Constitution, adoptée «au forceps» hier par une seule voix d'avance, représente aux yeux de la presse française «une victoire» pour Nicolas Sarkozy, même si elle s'avère «étriquée».
par AFP
publié le 22 juillet 2008 à 7h00

«Au-delà de l'aspect institutionnel, le vote de Versailles, même s'il fut incroyablement serré, marque une incontestable victoire psychologique pour Nicolas Sarkozy» affirme sans ambages Paul-Henri du Limbert dans "Le Figaro", qui y voit «un encouragement à poursuivre la modernisation» de la France.

Même son de cloche dans "L'Union" (Hervé Chabaud), où l'on peut lire que Nicolas Sarkozy «n'a pas renoncé et a pris le risque d'être désavoué. Sa ténacité a été récompensée. C'est un poker gagnant.»

Pour Hervé Cannet, dans "La Nouvelle République du Centre ouest", «c'est une victoire, aux forceps, certes, mais capitale pour le président de la République, qui a porté ce projet, mouillant la chemise pour qu'il aboutisse».

Daniel Ruiz, dans "La Montagne", rappelle quant à lui que «Nicolas Sarkozy a gagné d'un cheveu. Le cheveu de Lang, unique socialiste à ne pas avoir suivi la consigne de vote.» Et "Ouest-France", sous la plume de Michel Urvoy, de résumer: «Une victoire arithmétiquement étriquée, mais une victoire quand même».

Pour les socialistes, en revanche, le vote est un échec. "Le Monde", dans son éditorial, s'il reconnaît que «le projet de révision de la Constitution aurait pu être plus convaincant», s'interroge : «Fallait-il pour autant voter contre?» Et de répondre aussitôt: «Certainement pas (...) La gauche a pourtant choisi le non, au risque, sur un sujet majeur, de brouiller la frontière entre oppos