Nicolas Sarkozy devait s’envoler ce jeudi pour Pékin où il assistera à l’ouverture des Jeux Olympiques, un voyage express qui continue de faire polémique, après l’annonce qu’il ne rencontrerait pas le dalaï lama lors de sa prochaine venue en France.
Au cours d'une visite de quelques heures vendredi, le chef de l'Etat doit, après un passage par le village olympique et une rencontre avec les athlètes français, s'entretenir avec le Premier ministre Wen Jiabao et son homologue Hu Jintao, afin d'évoquer de «nouveaux projets communs».
Mais, quelques mois après le passage chaotique de la flamme olympique ayant suivi la répression des émeutes au Tibet en mars, les JO et l’attitude de la France face au régime chinois continuent de susciter de fortes tensions.
La préfecture de police de Paris a ainsi interdit toute manifestation aux alentours de l'ambassade de Chine jeudi et vendredi. Fustigeant des «compromissions», l'organisation Reporters sans frontières, fer de lance des protestations, conteste cette décision devant la justice.
La visite du dalaï lama en France, du 11 au 23 août, est également source d’une vive controverse.
Mercredi, l'Elysée a annoncé que M. Sarkozy ne verrait pas le chef spirituel tibétain lors de ce séjour. Une décision «négociée» entre Paris et le dalaï lama, selon des propos du président rapportés par l'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit (Verts), alors qu'une rencontre aurait fort déplu à Pékin.
«Un renoncement de plus», a accusé Stép