La police quadrille la pagode Khanh Anh d'Evry. La visite du dalaï-lama suscite beaucoup d'inquiétudes sécuritaires, alors que les jeux Olympiques de Pékin battent leur plein.Triées sur le volet, seules quelques personnes peuvent approcher le XVIe dalaï-lama, venu bénir la future plus grande pagode d'Europe, destinée à la communauté bouddhique vietnamienne. Les autres se massent sous le soleil, au pied d'un écran géant installé à quelques pas du lieu saint.
Parmi la foule, à peine deux ou trois drapeaux tibétains. Mais, des centaines d'appareils photos. Les curieux sont venus nombreux pour apercevoir le chef spirituel des Tibétains, dont la renommée n'est plus à faire en France. Catherine Dusart, appuyée sur son vélo, en attendant la venue du moine, se définit avant tout comme une curieuse: «J'ai lu quelques livres du Dalaï-lama, j'aime sa philosophie. Depuis les récents événements au Tibet, je me suis intéressée à la situation du pays. Mais je ne connais pas grand-chose au bouddhisme. Pour moi, c'est avant tout un personnage charismatique et sympathique.»
Jean, la soixantaine est là pour les mêmes raisons, «par curiosité». Mais contrairement à Catherine, il ne «comprend pas pourquoi Nicolas Sarkozy ne reçoit pas le Dalaï-lama.» Pour lui, «notre président a cédé face aux intérêts économiques et politiques». La rencontre avec Carla Bruni-Sar