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Libération

Affaire Tapie: Peyrelevade accuse le tribunal arbitral d'«incompétence»

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L’ancien PDG du Crédit Lyonnais accuse aussi Nicolas Sarkozy d’avoir été «le décideur» du début à la fin dans la procédure de recours à l’arbitrage dans le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas.
(Peyrelevade, invité ce matin sur Europe 1. DR)
par AFP
publié le 10 septembre 2008 à 7h00

Jean Peyrelevade, l'ancien PDG du Crédit Lyonnais entendu aujourd'hui par les députés, a accusé le tribunal arbitral, qui a tranché en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire Adidas, d'«incompétence» pour avoir ignoré un document qui blanchissait la banque des soupçons d'escroquerie.Pour le tribunal arbitral, en acquérant lui-même Adidas, via deux sociétés off-shore installées dans des paradis fiscaux, le Crédit Lyonnais a violé l'interdiction pour une banque d'acheter un bien qu'elle est chargée de vendre.

En conséquence, il a condamné en juillet le CDR, l'héritier du Crédit Lyonnais, à une indemnité record de 285 millions d'euros au bénéfice des liquidateurs du Groupe Bernard Tapie.

Jean Peyrelevade, qui est arrivé à la tête du Crédit Lyonnais après la vente d'Adidas le 13 février 1993, a écrit en juillet 1998 aux patrons de ces deux sociétés off-shore, les fonds Omega et Coatbridge, pour leur demander s'ils étaient des sociétés écrans du Crédit Lyonnais. Ces deux fonds avaient été créés par les banques Citibank et Warburg.

Le patron Citibank avait attesté à l'époque dans sa réponse écrite que le fonds Oméga, acquéreur de 19,9% du capital d'Adidas, avait bien été créé par sa banque. Cette lettre a été versée au dossier mais, a affirmé Jean Peyrelevade, les arbitres n'ont pas jugé utile de citer son contenu affirmant qu'il s'agissait d'une simple «