Le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN - majoritaire) se déclare «étonné de la levée de boucliers» autour du fichier de police Edvige.Dans un communiqué publié aujourd'hui, le syndicat fustige les détracteurs de ce fichier, «les mêmes qui ont combattu le fichier national automatisé des empreintes génétiques» (FNAEG) et qui «ont ainsi retardé sa mise en oeuvre au prix de nombreuses victimes supplémentaires».
«L'idéologie prévaut sur la raison», écrit le SCPN. «On ne peut que s'étonner de l'actuelle levée de boucliers contre Edvige qui n'est que la version actualisée d'un fichier créé en 1991 sous un gouvernement de gauche.
«Edvige tient compte de l'évolution de la société» notamment pour ce qui concerne la délinquance des mineurs. «Tous les policiers dressent le constat de jeunes toujours plus agressifs et engagés dans l'action violente», soutient le syndicat.
Institué par un décret paru le 1er juillet, Edvige (exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) permet une large collecte d'informations «à caractère personnel» sur toute personne «susceptible de porter atteinte à l'ordre public», dès 13 ans, ainsi que sur les responsables politiques et syndicaux.
Hier, le président Nicolas Sarkozy a demandé à la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, «d'ouvrir rapidement une concertation» face à la vague de protestations
Les commissaires de police fustigent les détracteurs d'Edvige
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par AFP
publié le 10 septembre 2008 à 7h00
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