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Déficits publics: Woerth croit (malgré tout) à l’équilibre en 2012

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«Impossible», répond l’économiste Daniel Cohen. «Je ne vois pas comment en deux ou trois ans on réduirait à zéro un déficit de 3%», tranche de son côté Jean Peyrelevade, ancien PDG du Crédit Lyonnais et vice-Président du Modem.
par Liberation.fr (avec source AFP)
publié le 16 septembre 2008 à 7h00

Tout va bien. Faisant fi, ou presque, de la crise financière et de ses conséquences, le ministre du Budget, Eric Woerth, a estimé ce matin qu'il était encore possible que la France parvienne à l'équilibre de ses finances publiques en 2012. A une seule condition: que la croissance soit suffisante et que les dépenses publiques soient réduites «correctement année après année».Alors que la France s'est engagée auprès de ses partenaires européens à réduire son déficit public pour parvenir, au plus tard fin 2012, à des comptes à l'équilibre, le ministre assure qu'«on peut arriver à l'équilibre des finances publiques en 2012, si tant est qu'on soit un peu aidé par la croissance, si tant est aussi qu'on a su réduire correctement année après année les dépenses publiques», a déclaré le ministre sur la radio BFM. «Tout dépend de notre capacité à réduire au fur et à mesure du temps les déficits annuels, le déficit de l'Etat, mais aussi de la Sécurité sociale et des collectivités locales», a-t-il souligné.

Mais l'optimisme de Woerth a été refroidi ce matin sur France Inter par Jean Peyrelevade et l'économiste Daniel Cohen. «Le principe de réalité me conduit à penser que je n'y crois pas un mot, tranche d'abord Peyrelevade, ancien PDG du Crédit Lyonnais et vice-Président du Modem. Je ne vois pas comment en deux ou trois ans on réduirait à zéro un déficit de 3%. Je n'y crois pas du tout. Je pense qu'en 2012 Nicolas Sarkozy nous laissera un