La maire de Lille ne l'a pas dit, mais c'est tout comme. Concernant la future direction du parti socialiste, Martine Aubry a assuré samedi devant ses amis réunis à Paris qu'elle était «prête à prendre toutes (ses) responsabilités», si «les militants (lui) font confiance lors du vote» sur les motions en vue du Congrès de Reims.
Interrogée par la presse après une réunion avec ses partisans à Paris sur sa candidature à la succession de François Hollande, Aubry a confirmé qu'elle serait «la première signataire» d'une motion. Celle-ci rassemblera notamment une très grande partie des strauss-kahniens, Arnaud Montebourg et ses amis, les fabiusiens, les responsables et militants socialistes du Nord-Pas-de-Calais. «Et si les militants nous font confiance, nous nous poserons collectivement la question de savoir qui peut être le candidat à la tête du Parti socialiste. Je prendrai toutes mes responsabilités, mais nous n'en sommes pas là», a-t-elle affirmé, prudente.
«C'est d'abord aux militants de débattre, de discuter et, je l'espère, dans le même climat de fraternité qu'aujourd'hui», a ajouté l'ancien ministre. Martine Aubry a souligné n'avoir qu'«une seule idée en tête: construire un projet qui réponde aux problèmes actuels des Français et apporter une autre espérance».
La secrétaire nationale du PS s'exprimait à La Bellevilloise, un lieu festif et militant du XXe arrondissement de Paris où Ségolène Royal avait annoncé sa candidature