La gauche a enregistré une nette poussée aux sénatoriales de dimanche, gagnant plus de vingt sièges alors que le PS tablait sur une dizaine, mais cette dynamique ne bouscule pas l’équilibre de la Haute Assemblée, qui restera à droite, mais sera rajeunie et féminisée.
La majorité a contenu cette percée grâce à la surreprésentation des petites communes rurales traditionnellement conservatrices, et aussi la création de 12 nouveaux sièges.
Symbole des conquêtes de gauche: l’Ille-et-Vilaine, qui comptait trois UMP et un centriste, a désormais trois PS et un UMP.
En Corrèze, l’ancien fief de Jacques Chirac, les deux sièges de droite ont été gagnés par le PS. En Côte-d’Or, le maire de Dijon et numéro deux du PS, François Rebsamen, et le président du Conseil régional, François Patriat, prennent chacun un siège à l’UMP, aux dépens notamment du sortant Louis de Broissia.
Le seul siège de Dordogne passe de l’UMP au PS qui s’immisce aussi dans les très droitières Alpes-maritimes, en s’emparant du nouveau siège. Dans ce département, le président du groupe RDSE Pierre Laffitte, 83 ans, est battu. Dans l’Allier, c’est le PCF qui gagne un des deux sièges que détenait le parti présidentiel.
Les radicaux de gauche - trois sénateurs sortants - doublent la mise en devrait se retrouver forts de 6 sièges.
Mais l’UMP a résisté, gagnant le nouveau poste créé en Haute-Garonne - une terre pourtant très à gauche - en Eure-et-Loir, Hérault, Ain, et dans les deux îles caraïbes de St Barthélémy et St Martin.
A