Menu
Libération

L’Afghanistan débarque au Parlement

Article réservé aux abonnés
Défense. Le consensus entre la droite et le PS sur l’envoi des soldats s’est fissuré.
Un soldat français près de Kaboul. (AFP)
publié le 22 septembre 2008 à 12h55

Les soldats français doivent-ils rester en Afghanistan ? Seul un Français sur trois (34 %) répond aujourd'hui par l'affirmative et 62 % d'entre eux sont opposés à leur maintien dans ce pays, selon un sondage BVA-Orange-l'Express (1). Enquête après enquête, l'opinion apparaît très réticente à l'égard de cette opération extérieure de l'Otan, qui a déjà coûté la vie à 22 soldats français. C'est une nouveauté, car jusqu'à présent les Français soutenaient majoritairement les engagements militaires à l'étranger, que ce soit dans les Balkans, au Sud-Liban, voire en Afrique. Au plan politique, le relatif consensus qui régnait entre la droite et le Parti socialiste sur ces questions est en train de se fissurer. On devrait le voir aujourd'hui au Parlement, où députés et sénateurs sont appelés à se prononcer sur le prolongement de la mission des soldats français en Afghanistan. Le PS - qui doit décider de sa position ce matin - devrait voter contre, a indiqué l'ancien ministre de la Défense Paul Quilès, lors du Forum de Libération à Grenoble. Ce scrutin a été rendu obligatoire par la réforme de la Constitution approuvée cet été, qui prévoit désormais que le Parlement doit confirmer par un vote les engagements militaires à l'étranger dans les quatre mois qui suivent leur déclenchement.

«Foutaise !» Ce vote intervient au lendemain de la publication, par France Info et le journal canadien Globe and Mail, d'un «rapport secret» de l'Otan pointant «le ma