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Libération

Sénat : Raffarin au tapis, Larcher sur la rampe de lancement

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Parlement. Les élus UMP ont désigné leur candidat pour la tête de la Haute Assemblée.
publié le 25 septembre 2008 à 9h01

Pourquoi au Sénat, la moquette est-elle rouge et épaisse ? Réponse : pour que l'on n'y voit pas les taches de sang, et que l'on n'entende pas les corps tomber. Hier, cette vieille blague qui circule dans les couloirs du palais du Luxembourg a fait une nouvelle victime : l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, abattu en plein vol dans sa course à la présidence du Sénat par le sénateur des Yvelines Gérard Larcher, ancien ministre délégué à l'Emploi (lire ci-contre). Le score est sans appel. Le groupe UMP avait décidé de désigner son candidat hier lors d'une primaire, avant l'élection à la présidence du Sénat fixée au 1er octobre. Dès le premier tour, Gérard Larcher a obtenu la majorité absolue, avec 78 voix sur 151, contre 56 à l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, et 17 au sénateur maire de Compiègne et rapporteur général de la commission des finances Philippe Marini.

Blason. Depuis quelques jours, Jean-Pierre Raffarin ne se faisait plus guère d'illusion sur le résultat final, Larcher étant donné favori dans les pointages officieux. Hier, à l'annonce des résultats, il a quand même accusé le coup, ne s'attendant pas à être mis hors jeu dès le premier tour. Cela fait plus de deux ans que Raffarin a décidé de briguer la présidence du Sénat. Il s'y était minutieusement préparé, faisant valoir auprès de ses collègues que sa qualité d'ancien Premier ministre permettrait au Sénat de redorer son blason et de contrebalancer le rôle prépondérant de l'Ass