Le Revenu de solidarité active (RSA) qui devait être le projet de loi phare de la session extraordinaire du Parlement, fait l’objet d’un examen chaotique à l’Assemblée nationale. Martin Hirsch qui devait défendre son texte à partir de mardi et jusqu’à la fin de cette semaine, a dû patienter deux jours. Finalement, la discussion générale a commencé hier après-midi et se prolongeait dans la soirée. Mais l’examen du projet de loi, article par article, ne devrait reprendre que mardi soir prochain. Puis être encore suspendu à cause des journées parlementaires de l’UMP. La suite des travaux étant renvoyée probablement à la semaine suivante.
«Esbroufe». Une situation qui a suscité l'indignation des députés sur les bancs de gauche comme de droite. «Je trouve regrettable qu'on tronçonne ainsi un texte d'une telle importance», a protesté Pierre Cardo (UMP-Yvelines). «Il n'est pas pensable que l'on ait la discussion générale ce soir (hier soir ndlr), puis qu'on examine un morceau du texte mardi soir, un autre le lundi qui suit et un autre le mardi encore», a surenchéri Christophe Sirugue (PS-Saône-et-Loire). A qui la faute? A la gauche qui a fait de «l'obstruction» sur le texte précédent consacré aux «revenus du travail», pointe la droite. C'est de la faute du gouvernement qui a voulu faire «passer des textes à l'esbroufe», a contredit Jean-Pierre Brard (apparenté PCF, Seine-Saint-Denis), allusion au menu hyperchargé de la session extraordinaire: débat sur l'inte