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Libération

Tata Dati et son piston

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Rachida Dati. (REUTERS)
publié le 27 septembre 2008 à 9h02
(mis à jour le 27 septembre 2008 à 9h02)

Votre dernier-né ne trouve pas de place en crèche ? Adressez-vous à la Justice, elle imposera à la collectivité de vous trouver une solution. Un jour, cela s’appellera peut-être le droit opposable à la garde d’enfant. En attendant, cela s’appelle un passe-droit, lorsque la garde des Sceaux elle-même appelle le maire de Lyon pour demander une place en crèche pour le dernier rejeton de sa sœur.

Les Potins d'Angèle, hebdomadaire politico-satirique lyonnais, a révélé l'affaire jeudi. La sœur de Rachida Dati habite à Villeurbanne, à côté de Lyon, et travaille à la cité internationale pour un grand groupe de traitement des ordures ménagères, dont le PDG est, par ailleurs, un proche de la ministre. Elle cherchait une place en crèche dans le VIe arrondissement, près de son boulot, où les places de crèche manquent cruellement : 367 pour 1 550 enfants de moins de 3 ans. La dernière commission d'attribution a traité 135 demandes pour 7 places disponibles.

Le dossier de la sœur a été rejeté plusieurs fois avant que Rachida Dati n'appelle Gérard Collomb. L'affaire s'est réglée dans l'été. «Cette famille avait déposé plusieurs demandes, confirme, un peu gênée, Anne-Claire Pech, adjointe UMP chargée du handicap, de l'insertion et de la petite enfance dans le VIe arrondissement de Lyon. Elles ont été examinées en commission d'attribution, selon des critères municipaux très transparents, communs à tout le monde. Nous les avons refusées et, théoriquem