Le meeting de Ségolène Royal, samedi soir au Zénith, se situait «entre le show business et le rassemblement de secte», a affirmé ce dimanche le député socialiste des Landes Henri Emmanuelli.
«La politique n'est pas un show. Cette vision de la politique axée sur le marketing, qui s'inscrit dans la logique de la publicité commerciale, qui néglige le fond (…) c'est le genre de cérémonie qui est entre le show business et le rassemblement de secte», a-t-il dit lors du Forum de Radio J.
Interrogé sur les raisons qui l'ont fait penser à une secte, Henri Emmanuelli a expliqué qu'il «y avait à la fin des slogans tels que "fraternité, fraternité, fraternité"…» «Je ne suis pas certain que c'est comme ça qu'on fait de la politique», a-t-il ajouté.
Le Parti socialiste «souffre de dépolitisation, et ce genre de manifestation ne fait que renforcer la dépolitisation», a-t-il estimé.
L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle a réuni environ 4 000 personnes samedi soir au Zénith de Paris. Entre deux prestations d'artistes, elle a fustigé le «système financier en folie qui s'auto-détruit sous nos yeux» et a annoncé: «Je suis là aujourd'hui, je serai là demain. Rien ne me fera reculer».
Interrogé par l'AFP, le premier secrétaire du PS François Hollande a refusé de commenter le meeting de Ségolène Royal.
Le ministre du Travail et secrétaire général adjoint de l'UMP Xavier Bertrand a pour sa part estimé à p