Elle est apparue sur la scène du Zénith dans un jeu de lumières et de fumigènes. L'a arpenté quelques minutes pour l'ovation des fans. Puis elle a pointé du doigt «la Touraine ! La Bretagne ! Et la fra-ter-ni-té partout !» Après les rappeurs de Nèg'Marrons et les rockeurs de Trust, difficile de définir le registre de la prestation qu'a offert Ségolène Royal à son public, samedi. C'est bien en icône glamour, coiffure minivagues et longue tunique sur jeans, qu'elle se présentait à quelque 4 000 adeptes (moins qu'espéré pour ce raout gratuit).
«Décalé». Mais pas seulement. Car il y avait de tout dans ce show fort éloigné des canons du meeting socialiste : une bonne portion de théâtre, une couche de mystique, beaucoup de considérations personnelles, le tout réglé au micron près. Mais quelle dose de politique ? A la sortie de l'événement, conçu comme un remake «festif» du meeting de Charlety en 2007, perçu comme son entrée en campagne pour le congrès et apparu, à l'arrivée, comme un objet politique non identifié, ses proches, eux-mêmes, ne savaient comment en dresser l'exégèse. Vincent Peillon :«On ne peut pas passer notre temps à se piquer des conseillers généraux. Elle voulait montrer quelque chose de décalé.» Jean-Louis Bianco, la larme en l'œil en racontant l'after :«On s'est simplement fait des sourires, entre nous.» Sa conseillère Sophie Bouchet-Petersen: «C'est la nouvelle Ségo…»
A sa boum, «Ségo» avait c