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Libération

Spectaculaire retour de Strauss-Kahn

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publié le 2 octobre 2008 à 6h51

Dans son interview au Journal du Dimanche du 28 septembre, Dominique Strauss-Kahn n'y va pas par quatre chemins : le directeur général du Fonds monétaire international se proclame haut et fort candidat pour réformer le marché financier mondial. Il considère que c'est la vocation même de l'institution qu'il dirige. Il rappelle sans fausse humilité que dès le mois d'avril, il avait formulé le diagnostic exact sur l'ampleur et le champ de la crise. Il regrette de n'avoir pas été écouté, les gouvernements se refusant à l'époque d'entendre de si fâcheuses nouvelles. Il approuve les mesures d'extrême urgence actuelles, à commencer par le plan Paulson (malgré ses faiblesses) et par les interventions des Etats pour sauver banques, assurances ou établissements financiers menacés. Il avertit néanmoins que lorsque la crise aura été maîtrisée, la pire des choses serait d'en rester là.

L’ancien ministre des Finances souligne que le marché financier a besoin de transparence et de contrôle, de normes et de régulations. Il est prêt à débattre des mesures nécessaires, qu’il s’agisse de la supervision des agences de notation (qui ont spectaculairement échoué dans leur rôle de vigies), du durcissement des règles «prudentielles», de la modernisation et de l’harmonisation des normes comptables, de la réglementation des achats à découvert ou de la sincérité des bilans des sociétés financières. A la Libération, les accords de Bretton Woods avaient mis sur pied un système monétaire mondial co