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Au PS, à chacun sa calculette

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Gauche. Avant le congrès de Reims de novembre, chaque motion compte ses voix.
François Hollande à l'université d'été de La Rochelle, le 2 septembre 2007. (REUTERS)
publié le 3 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 3 octobre 2008 à 6h51)

Après la séquence des lettres, la bataille des chiffres. Une semaine après le dépôt officiel des motions, leurs textes d'orientation, les équipes des principaux protagonistes du congrès de Reims vont désormais s'attacher à l'essentiel : la chasse aux voix. Une partie de campagne où les mathématiques prennent le pas sur la politique. Où les meilleurs «pointeurs» de chaque écurie affinent, au secrétaire de section près, leurs statistiques électorales. Chaque camp bien sûr manie à l'envi info et intox, espérant faire basculer la «dynamique» en sa faveur. A l'arrivée, une seule certitude : rarement scrutin socialiste, de mémoire d'apparatchik, se sera révélé si incertain. «Tout est extrêmement ouvert, estime un excellent connaisseur de l'appareil. Et personne, aujourd'hui, ne peut dire qu'il a déjà tué le match.»

Royal, Aubry, Delanoë, Hamon : combien de divisions ? Côté affichage, c’est le maire de Paris qui a, incontestablement, agrégé le plus de soutiens. Il aligne ainsi 101 parlementaires, alors que 94 se sont rangés derrière Martine Aubry et 48 derrière Ségolène Royal. Il peut aussi se prévaloir du soutien de 17 maires de grandes villes, contre 5 à Aubry et autant à Royal, et de 17 patrons de conseils généraux, contre 14 à la maire de Lille et 7 à l’ex-candidate. Cette dernière, pourtant présidente de région, n’est soutenue que par deux de ses collègues. Alors que Martine Aubry en compte huit dans ses rangs, et Bertrand Delanoë cinq. Benoî