Recours aux «excédents» de collecte du Livret A pour financer les PME, doublement des capacités de prêts d'Oséo à taux avantageux pour soutenir les petites entreprises innovantes, rachat par les organismes de HLM de 30 000 logements issus de programmes non-abouti des promoteurs, revalorisation du minimum vieillesse et de la prime de Noël pour soutenir la consommation (1), probable hausse du nombre de contrats d'emplois aidés… Alors que crise financière sévit, que la bulle immobilière est en train de faire pschitt dans l'Hexagone, le gouvernement multiplie les annonces. Dans le droit fil de son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy, occupe l'espace. Il veut montrer qu'il est aux avant-postes alors que tous les clignotants d'une récession virent au rouge. Depuis deux jours, les réunions se succèdent à l'Elysée auxquelles sont conviées notamment François Fillon et la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
Hier, c'est donc un plan en faveur des PME «d'environ 20 milliards d'euros» qui a été décidé. En fait, il s'agit pour l'essentiel de la mise en musique d'une mesure déjà dévoilée il y a deux jours par François Fillon : le gouvernement va permettre aux banques d'utiliser les liquidités provenant des surplus de collecte du Livret A (17 milliards d'euros) pour octroyer des prêts aux PME. Ce que dénoncent les syndicats, les associations de mal logés, pour lesquelles «l'épargne populaire doit servir à financer le logement populaire».C'est-à-dire le lo